Où cours-je ? Du bon usage de la lenteur

Face à une société qui s’étourdit de vitesse, Pierre Sansot nous promène dans un univers où la lenteur se fait  choix de vie, tendresse, respect, grâce dont les hommes et les éléments sont parfois capables.

Il nous invite à vivre attentivement toutes les saisons et âges de notre existence, pour résister aux affres d’une société de course au loisir, de suractivité au travail, qui finit par nous faire craquer un jour.

Dans toutes les expériences, la lenteur ne signifie pas l’incapacité d’adopter une cadence plus rapide. Elle se reconnaît à la volonté de ne pas brusquer le temps, de ne pas se laisser bousculer par lui, mais d’accueillir le monde et de ne pas nous oublier en chemin.

Flâner, écouter, savoir s’ennuyer, rêver, attendre, être attentif à sa province intérieure, écrire, observer les leçons de la vigne et du modero cantabile, autant de chapitres annoncés en avant propos.

 

  • Flâner : prendre son temps, se laisser guider par nos pas, par un paysage
  • Ecouter : se mettre à la disposition d’une autre parole à laquelle nous accordons crédit. Une certaine durée est nécessaire pour nous approcher de quelqu’un. C’est la grande leçon de l’hospitalité. Nous avons à rendre au visiteur les honneurs qu’il mérite et cela exige du temps. De même, nous ne sommes pas immédiatement en état d’amitié, à tel point que des amis doivent aussi, à chaque rencontre, réinstaurer leur amitié.
  • L’ennui : non point l’amour de rien mais l’acceptation et le goût de ce qui se répète jusqu’à l’insignifiance, la possibilité aussi de vivre dans le sentiment de la non-urgence.
  • Rêver : installer en nous une conscience crépusculaire mais alerte, sensible.
  • Attendre : afin d’ouvrir l’horizon le plus vaste, le plus dégagé possible.
  • La province intérieure : la part fanée de notre être, une figuration de l’anachronique.
  • Ecrire : pour qu’advienne peu à peu en nous notre vérité.
  • La vigne, école de sagesse.
  • Modero cantabile : la mesure plus que la modération.

Pour connaître ses priorités et se recentrer sur l’essentiel, nous avons parfois besoin d’un œil extérieur, d’un professionnel éclairé, bienveillant et exigeant à la fois. A votre disposition pour vous faire entrer sur ce chemin.

Autre article pour poursuivre la réflexion : je suis débordé donc je ne suis plus

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