1) la santé n’est pas un état de bien-être éventuellement béat, mais un état d’équilibre entre l’organisme et le psychisme, une synthèse que l’homme recrée constamment chaque jour,
2) ce qui définit un individu c’est son histoire particulière,
3) les émotions mal vécues, mal supportées, peuvent engendrer un déséquilibre momentané, une fracture ou foulure de l’âme qui va s’inscrire dans le corps sous la forme d’une maladie. La maladie n’est pas un désordre mais une tentative naturelle de l’organisme pour rétablir l’équilibre préalablement compromis par cette émotion,
4) les conflits qui divisent les médecins viennent du fait que certains ne s’occupent que du corps, de la dimension spatiale de l’individu, n’agissent que sur les effets, alors que le médecin devrait considérer non seulement le corps mais le psychisme qui constitue la dimension temporelle de l’individu autrement dit son histoire où résident les causes.
(*) les fractures de l’âme, du bon usage de la maladie, du docteur Fabrice Dutot et Louise L. Lambrichs)
Pourquoi un équilibre bouge-t-il sans cesse ?
Un équilibre bouge sans cesse car nous sommes tous confrontés à des ruptures, des deuils, des changements, ou tout simplement des fatigues corporelles ou mentales.
Mais alors, qu’est-ce qu’un équilibre ?
En somme, on peut dire qu’à situation nouvelle correspondent des besoins nouveaux. Cela demande un ajustement, un ré-ajustement.
Qu’est-ce qui est juste ?
Comparaison n’est pas raison
– la morale en situation est une morale de responsabilité qui accepte de se salir les mains, de s’incarner dans la vie. La justice se trouve donc dans le potentiel de situation, pas dans la norme. Plutôt que de me demander ce que je dois faire ou dois être, qui est vite fatigant et usant, j’ai tout intérêt à construire avec mes proches notre vivre ensemble.
L’équilibre, un rêve à travailler
Chaque nouveauté choisie m’amène à un rêve impossible : celui de la paix, de l’équilibre de vie.
Je commence un nouveau travail, un nouveau projet, je déménage dans une nouvelle ville, je m’investis dans de nouvelles activités, je m’engage, je me marie, j’ai des enfants, je marie mes enfants, je suis enfin à la retraite pour disposer de mon temps libre… chaque fois je rêve de construire un équilibre que je ne pourrai jamais atteindre définitivement.
Face au déséquilibre de la vie, deux solutions s’offrent à moi
- Soit je suis déçu, découragé, ou même désespéré.
- Soit je comprends la vie comme un challenge à investir et choisir sans lamentations.
Quelques pistes
1) Réfléchir à mes priorités
Faire la liste de mes priorités à chaque changement important, ou quand un malaise durable s’installe dans ma vie.
2) Connaître les priorités de ceux avec qui je vis et travaille
Qu’est-ce qui compte pour l’autre ? Qu’avons nous en commun ? Qu’est-ce qui a changé ou pas ? Comment nourrir ce commun au fil des transformations de notre vie commune, projet commun, travail commun ?
Au niveau personnel, cela évite incompréhensions ou ruptures douloureuses.
Au niveau professionnel, cela prévient le burn out qui est une maladie du don, nous dit Pascal Ide.
3) « Mesurer » mes écarts : en prendre conscience
Quels sont les écart entre les priorités de mon cœur et celles de la réalité de mon emploi du temps ? Le décalage fait partie de la réalité. Qu’est-ce que ça dit de mes besoins du moment ?
4) Communiquer mes priorités
Il convient donc de donner à l’autre mon code d’accès pour être compris et respecté (le respect, c’est ce qui se regarde deux fois.)
5) Repérer les intrus de ma vie
De quoi s’agit il ? Dans la réalité de la vie, un intrus n’est pas forcément intentionnel, c’est ce qui perturbe mon équilibre du moment.
Quels sont ces intrus ?
Un intrus n’est pas nécessairement un intrus en soi mais un intrus en fonction d’une situation donnée : le travail par rapport à ma famille, ma famille par rapport à mon travail, ou encore ma santé, mes enfants, mes parents vieillissants, mes engagements…
Un intrus est ce qui intervient par effraction dans ma bulle actuelle.
Face à de tels intrus, j’ai besoin de me protéger. Je ne peux pas vivre dans un champ de blé ouvert aux grands vents, j’ai besoin de me garder des soupapes, je dois apprendre à dire non, à fixer mes limites.
Un équilibre de vie se réfléchit et se travaille
Habiter notre précarité, tisser des liens
Personne n’est à l’abri de cette précarité des équilibres de la vie, aucun groupe, entreprise, couple, famille n’est figé, chaque groupe a sa couleur propre et changeante à la fois. Au-delà des process qui ont permis tous les développements scientifiques et progrès du XX° siècle, il convient donc de repenser les collectifs de travail comme des organismes vivants, vulnérables et pleins de ressources à la fois, sans solution toute faite ou définitive.
Coach et formatrice
« Gérer » votre temps et vos priorités
Développer votre intelligence émotionnelle