Optimisme et discipline
Les lettres et notes de captivité de Bonnoeffer ont été crites pendant la deuxième guerre mondiale. Elles ont beaucoup à nous apprendre sur la notion d’autonomie et de liberté au travail.
Qu’est-ce que l’optimisme ?
Il est plus » intelligent » d’être pessimiste, car on évite les déceptions et on ne se compromet pas devant les hommes. Mais que personne ne méprise l’optimisme en tant que volonté d’avenir, même s’il se trompe cent fois; il est la santé vitale qu’il faut préserver de tout contagion.
Qu’est-ce que la discipline ?
Personne ne sonde le mystère de la liberté, si ce n’est dans la discipline. 14 août 1944
Je ne connais pas de sentiments qui rendent plus heureux que celui de pouvoir quelque chose pour d’autres hommes. Ce n’est pas le nombre de ces contacts qui importe, mais leur intensité. En fin de compte, les relations humaines sont tout de même ce qu’il y a de plus important dans la vie; l’homme dynamique d’aujourd’hui n’y change rien, pas plus que les demi-dieux où les fous qui ignorent tout de ces rapports. Tout le reste est très proche de l’hybris.
Logothérapie (besoin de sens de l’homme, inspiré des atrocités du nazisme)
De ces récits « résistance et soumission » et de la logothérapie de Victor Frankl, , nous observons ceci.
« ceux qui sont le plus dans l’action sont parfois les premiers à périr, tandis que ceux qui paraissent les plus fragiles résistent beaucoup plus longtemps : face à l’absurde, les plus fragiles avaient développé une vie intérieure qui leur laissait une place pour garder l’espoir et questionner le sens. »
Bonhoeffer en fait le constat désolé,
« La plupart des hommes ne deviennent sages que par des expériences vécues, souvent à leurs propres dépens. »
Ne pas agir trop tard
Il note trois écueils :
- l’incapacité étonnante de la plupart des hommes d’entreprendre n’importe quelle action préventive
- on croit toujours pouvoir échapper au danger, jusqu’à ce qu’il soit trop tard
- l’apathie devant la souffrance des autres ; la compassion se développe dans la mesure même où l’angoisse augmente à l’approche menaçante du malheur.